Les alternatives au lait
Aujourd’hui, plusieurs recherches scientifiques ont prouvé les dangers du lait sur les animaux, la planète et santé humaine.
Heureusement, l’alimentation végane nous offre les meilleures alternatives au lait pour le bonheur du monde.
Ensemble, découvrons alors ces aliments végétaux et leurs recettes.
Pourquoi le lait est-il mauvais pour notre santé ?
1- Allergie aux protéines de lait et l’intolérance au lactose
L’allergie concerne les protéines de lait et se retrouve quasi exclusivement chez les nourrissons. L’intolérance, quant à elle, se manifeste en réponse au lactose et presque exclusivement auprès des adultes.
70% de la population mondiale est intolérante aux protéines de lait à l’âge adulte. Les personnes intolérantes ne produisent pas en quantité suffisante le lactase, enzyme qui permet de digérer le lactose (sucre du lait). Le lactose arrive donc dans leur intestin sans avoir été digéré au préalable, ce qui provoque des douleurs abdominales, des diarrhées, ou des ballonnements.
L’allergie au lait, plus rare, peut s’avérer grave, voire mortelle (moins de 1% de la population). La réaction allergique aux protéines de lait peut causer des saignements de la muqueuse intestinale, donc une diminution de l’hémoglobine.
L’intolérance aux protéines de lait de vache est toujours aussi fréquente chez les nouveau-nés (2 à 3%). Un tiers des enfants nourris au lait de vache est déficient en fer, ou anémique.
Intolérants ou non, les enfants élevés avec des substituts de laits végétaux ont une croissance normale, et ne présentent pas de carences spécifiques.
2- Calcium et ostéoporose
L’argument le plus souvent utilisé en faveur du lait est son rôle de développement et de soutien du tissu osseux grâce au calcium qu’il apporte. Les protéines de lait sont les éléments bâtisseurs du squelette pendant la période de l’enfance. Elles en assurent le bon développement et la solidité. Passé le stade de la croissance, elles deviennent difficiles à assimiler.
Consommer des produits laitiers fait également chuter la vitamine D de manière significative, alors que le but même de cette molécule est de permettre la fixation du calcium dans les os.
L’autre adage voudrait que le lait protège de la maladie dite des os poreux, ou ostéoporose. Avant d’être causée par un déficit d’apport en calcium, cette maladie relève, en plus de possibles origines génétiques et héréditaires, de problèmes inflammatoires chroniques. Le lait étant un puissant agent pro-inflammatoire, il ne fait que l’aggraver !
Les seuls nutriments capables de prévenir la maladie sont d’origine végétale : bore, potassium, magnésium. L’exposition au soleil qui permet de synthétiser la vitamine D, un apport régulier de vitamine K, et l’activité physique, jouent également un rôle majeur.
Il n’existe aujourd’hui aucune preuve scientifique que la consommation de produits issus du lait protège les os des risques de fractures. Aucune étude non plus n’a démontré jusqu’à présent que la consommation de produits laitiers protégeait de l’ostéoporose.
La présence de la maladie prévaut d’ailleurs dans les pays qui en sont les premiers consommateurs (pays scandinaves, Australie).
3- Le lait favorise le développement des cancers
Les études épidémiologiques tendent à démontrer depuis une vingtaine d’années les liens qui existent entre la consommation de produits laitiers et le développement des cancers, notamment du sein et de la prostate. Elles relèvent des taux anormalement élevés de ces pathologies parmi les populations les plus consommatrices (55.000 à 70.000 nouveaux cas annuels pour la prostate en France).
1 femme sur 10.000 est atteinte d’un cancer du sein en Chine contre 1 sur 10 en Occident. Les Chinois consomment très peu de produits laitiers. Toujours en Chine, le cancer du sein est communément appelé « maladie des femmes riches », car elles mangent comme en Occident : fromages et desserts laitiers.
On trouve dans les graisses du lait de vache des dioxines et autres substances toxiques, dont certaines potentiellement cancérigènes, ainsi que, et en quantité importante, un élément chimique très puissant : le facteur de croissance insuline ou IGF-1, qui permet aux petits veaux de gagner une centaine de kilos en quelques mois. Les facteurs de croissance sont des molécules produites naturellement chez l’homme et la plupart des espèces animales, pour remplir au sein de l’organisme différents rôles physiologiques (croissance et différenciation des cellules, développement des seins chez la jeune fille pubère, etc.). Ils sont présents dans l’ensemble des tissus et des fluides du corps et jouent un rôle important dans les mécanismes de multiplication cellulaire, ce qui les rend suspects de participer au processus de développement des cancers. Si l’IGF-1 permet de grandir, ses effets sur les adultes peuvent se révéler délétères. Comme toute hormone de croissance, il entraîne la multiplication de toutes les cellules du corps, dont certaines cancéreuses : il est donc un accélérateur tumoral.
Le British Journal of Cancer a récemment révélé que les personnes intolérantes au lactose, et n’en consommant pas, couraient moins de risques de développer certains types de cancers, tels ceux des ovaires ou du pancréas.
Les chercheurs suédois ont suivi une population de 22.788 intolérants au lactose et croisé leurs incidences de cancer, avec le registre national suédois des cancers, révélant ainsi que leurs risques étaient diminué de 39% pour le cancer des ovaires et de 45% pour celui des poumons.
On ne connaît pas encore exactement le mécanisme des substances contenues dans le lait sur le développement des cancers, mais un apport élevé en calcium et en facteurs de croissance, ainsi que la présence de nombreux éléments toxiques, sont aujourd’hui incriminés.
4- Les hormones du lait nous exposent aux maladies
Les vaches, qui sont herbivores, ne sont pour la plupart plus nourries à l’herbe riche en oméga-3, mais à grand renfort de graines qu’elles assimilent mal et qui présentent des taux élevés d’oméga-6 pro-inflammatoires. Leur lait contient des hormones telles que les œstrogènes qui sont naturellement produits par notre organisme, mais dont il faut éviter la prolifération pour réduire notamment le risque de cancer du sein. Alors que ces hormones peuvent avoir un rôle destructeur sur le corps, en ajouter à son alimentation est un vrai danger. Or, on en trouve en grandes quantités dans le lait ainsi que dans la viande rouge qu’il serait préférable également de limiter. 59 hormones différentes sont concentrées dans le lait.
5- La caséine : une source d’allergies, de mucus et de maladies respiratoires
80% des protéines de lait contiennent de la caséine, élément indispensable au bon fonctionnement métabolique des bovins (300% de plus que le lait maternel humain). Très gros poids moléculaire, la caséine est difficilement digérée par l’homme. Elle ne l’est qu’à 50% chez les nourrissons. Ces protéines non digérées ont la capacité de passer dans le sang et d’irriter les tissus tout en exacerbant leur sensibilité aux allergènes environnants (poussière, pollen…). Pro inflammatoire, elles accentuent le terrain de pathologies telles que l’arthrite, le psoriasis, l’eczéma, les sinusites, inflammations articulaires, ou infections ORL.
Sorte de puissante colle parfois utilisée dans la fabrication de meubles, ou la fixation d’étiquettes sur des bouteilles en verre, la caséine est reconnue comme une protéine étrangère par le corps qui n’a d’autre choix que de se mettre à fabriquer des armées d’anticorps pour s’en défendre. La réaction antigène-anticorps fait sécréter de l’histamine et provoque une intense production de mucus, parfois de pus. Le mucus est une sécrétion visqueuse dont le but premier est de débarrasser le corps des poussières, microbes, et substances nuisibles à sa santé.
Un excès de mucus, en plus de tendre à aggraver bon nombre de maladies digestives et respiratoires, affaiblit, à force de le solliciter, le système immunitaire. L’allergie au lait est à l’origine des mêmes symptômes : toux grasse, écoulement nasal, difficultés à respirer. On pourrait la confondre avec une infection respiratoire, ou une bronchite, sans qu’elle n’ait été identifiée.
Nombre de témoignages de patients atteints de ces troubles de manière chronique rapportent une nette diminution de ceux-ci après qu’ils aient éliminé totalement de leurs régimes alimentaires les produits laitiers.
6- Le lait un danger pour la flore intestinale et le système immunitaire
Alors que les taux d’antibiotiques relevés dans le lait sont 100% plus élevés qu’il y a 25 ans, les autorités sanitaires continuent d’en élever les normes limites autorisées.
Aux USA, près de la moitié des 23.000 tonnes d’antibiotiques fabriqués par an est administrée aux animaux d’élevage. Cette administration massive d’antibiotiques favorise l’éclosion de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques, donc dangereuses pour l’homme.
L’antibio-résistance inquiète : manger un laitage correspond à consommer indirectement des antibiotiques qui fragilisent la flore intestinale et le système immunitaire.
7- Le lait et le diabète
Une des causes du développement du diabète est la teneur excessive en graisses de l’alimentation occidentale qui fait la part belle à la viande et au fromage. Un régime riche en protéines animales est « acidifiant ». Or, plus la charge acide augmente, plus les risques de développer un diabète de type 2 sont importants. Ces risques seraient augmentés de 56% chez les consommateurs de lait et de viande. Ces aliments sont classifiés comme «acidifiants», «basifiants», ou «alcanisants». Les produits carnés et laitiers industriels font partie des plus acidifiants, contrairement aux légumes qui sont eux « alcanisants ».
Le lait de vache contient de l’insuline bovine assez proche de celle de l’homme. Notre organisme, lorsqu’il la rencontre dans son alimentation, la détecte, et pour s’en défendre, pousse son système immunitaire à la fabrication d’anticorps. Ces anticorps ne feront ensuite pas la différence entre insuline bovine et humaine, et les attaqueront sans discernement. Dans ces conditions il y aura une insuline propre déficiente et la destruction de cellules vitales du pancréas qui favoriseront à l’apparition du diabète.
Les chercheurs de l’INSERM ont mené une étude sur l’alimentation de 66.000 femmes pendant 14 ans pendant lesquels 1.372 ont développé un diabète de type 2. Les 25% des femmes dont le régime était composé en grande partie de viande et produits laitiers avaient un risque augmenté de 56% par rapport aux 25% de femmes qui avaient un régime plus alcalinisant. L’INSERM préconise de veiller à un bon équilibre acido-basique de son alimentation : il convient de modérer, ou mieux, de supprimer, sa consommation de viande et de fromage, pour augmenter celle des fruits et des légumes.
La Finlande est l’un des pays européens où l’on consomme le plus de lait (126 litres de lait par an et par personne en 2011) : c’est aussi le pays où les cas d’enfants diabétiques de type 1 sont les plus nombreux.
La figure ci-dessous résume les menaces du lait sur notre organisme :
Quelles sont les alternatives au lait ?
Définition
Les alternatives au lait sont appelées les boissons végétales ou les jus végétaux. Le terme « lait » correspond aux laits des animaux. D’ailleurs dans l’Union Européenne, l’appellation commerciale « yaourt, lait, beurre, fromage » pour des aliments 100% végétaux et sans produit laitier est interdite. Il existe néanmoins certaines exceptions comme le lait de coco, lait d’amande, crème de marron, les beurres de cacao ou de cacahuète, crème de maïs…etc.
Ces alternatives au lait sont des liquides obtenus à partir de légumineuses, de céréales ou d’oléagineux réduits en purée (crus ou cuits) et additionnés d’eau, puis tamisés. Certains producteurs enrichissent ces boissons en calcium et/ou en vitamines ou ajoutent des huiles végétales pour les épaissir ou parfois un produit sucré (sucre, jus de raisin concentré, sirop de riz, de maïs…etc.).
Quels sont les différentes boissons végétales ?
Les boissons végétales sont élaborées soit à base de céréales (avoine, riz, blé…), d’oléagineux (amande, noisette, noix…), de légumineuses (soja, arachide…) ou de tubercules (souchet).
Nous pouvons les avoir dans les magasins bio, boutiques véganes ou par les achats en ligne.
Quels sont les avantages des boissons végétales ?
- Elles sont sans viols (inséminations forcées, douloureuses et répétées), séparations cruelles et sans le sang des animaux innocents pour le bonheur animal, la santé de la planète et celle de l’humanité.
- Elles sont exemptes de cholestérol et sont riches en fibres, vitamines (A, B, C et E), sels minéraux (calcium, potassium, magnésium, phosphore…) et pleines de bons acides gras (lipides insaturés) qui protègent le système cardio-vasculaire. Donc, elles sont de bonnes solutions pour la prévention et la lutte contre l’hypercholestérolémie, les maladies cardiovasculaires, le surpoids et l’obésité.
- Elles ne contiennent pas du lactose et de la caséine. Elles sont donc recommandées en cas d’allergie ou d’intolérance alimentaire à ces nutriments du lait.
- Les jus végétaux sont capables de protéger notre macrobiote, donc de renforcer les systèmes de défense de notre organisme pour notre santé. Ils permettent notamment d’éviter les aliments dits FODMAP, à l’origine d’inconfort et troubles digestifs.
- Certaines boissons végétales sont sans gluten. Ainsi, elles assurent naturellement la santé des personnes qui souffrent d’intolérance au gluten (maladie cœliaque). Veuillez vérifier chaque fois sur les étiquettes !
Contre-indications et dangers des boissons végétales
• Selon les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins du nourrisson. En l’absence d’allaitement ou en complément de celui-ci, l’Organisation Makpafanvá International conseille vivement aux végétaliens et véganes de se rapprocher d’un bon médecin pédiatre afin d’exiger les préparations à base de protéines végétales autorisées par la réglementation pour la santé de leur enfant.
• En raison des phyto-oestrogènes qu’il contient la boisson de soja est déconseillée aux enfants de moins de 3 ans, aux personnes traitées pour des troubles de la thyroïde, ainsi qu’aux femmes ayant des antécédents de cancer du sein. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande par ailleurs à tous de ne pas dépasser 1mg/kg de poids corporel et par jour d’isoflavones, sachant qu’un grand verre jus de soja peut, selon la marque, en apporter jusqu’à 90 mg.
• La boisson d’avoine contient du gluten, les personnes qui y sont intolérantes devront donc éviter de le consommer.
• Les diabétiques éviteront de consommer du jus de noisette, plus sucré que les autres, ainsi que toutes les boissons végétales sucrées ou aromatisées.
• Pour jouir d’une bonne santé avec les boissons végétales, les personnes qui ne consomment pas du lait doivent choisir les jus végétaux enrichis en calcium et bien se supplémenter en vitamine D (cette vitamine permet une meilleure absorption du calcium dans notre organisme).
• Eviter les aliments trop salés. Car le sodium élimine du calcium dans les urines.
• Attention aux produits végétaux ultra-transformés ! Certains produits et jus végétaux sont bourrés de sucre. Il convient alors de bien vérifier la composition et le pourcentage des ingrédients, dont le végétal principal mentionné sur le packaging. Privilégiez des boissons végétales Bio avec peu de sucre et un taux inférieur à 5 grammes de sucre pour 100 g !
Conservation des boissons végétales
Les jus végétaux sont souvent stérilisés, donc vendus au rayon épicerie des supermarchés. Une fois ouvert, ils doivent être conservés au réfrigérateur et consommés dans les 5 jours.
Références bibliographiques :
– Association Vegan Impact. Dossier Lait. https://www.veganimpact.com/dossier-lait
– Isabelle de Vaugelas (avril 2021). Bien choisir ses laits végétaux et boissons végétales
– Journal des femmes (2019). Lait végétal : lequel choisir, quels bienfaits pour la santé ?