Les maltraitances animales sur le cuir, la laine, la fourrure, etc.
Chaque année des millions d’animaux sont exploités et torturés pour leur(s) peau, fourrure, poils, plumes dans l’industrie du textile (fourrure, laine, cuir, mohair, angora, duvet, etc.).
Aujourd’hui, ouvrons les yeux sur les innommables souffrances animales que génèrent ces industries du textile.
Le cuir
Chaque année, plus d’un milliard d’animaux sont tués cruellement dans le monde pour le commerce du cuir : des vaches aux veaux, en passant par les chevaux, les agneaux, les chèvres, les cochons, les chiens et les chats. Pour le cuir exotique, les alligators, les crocodiles, les lézards et les serpents sont élevés, tués et écorchés dans des fermes.
Les animaux, élevés dans des élevages industriels crasseux et surpeuplés, sont souvent en cage et privés de tout ce qui est naturel et important pour eux. La plupart d’entre eux subissent des mutilations douloureuses, comme avoir leurs dents, queues et testicules coupées et être décornés et débecquetés sans traitement antidouleur. Les femelles sont constamment inséminées artificiellement et leurs bébés, terrifiés, leurs sont enlevés peu de temps après la naissance.
À l’est de la Chine, les images obtenues par les enquêteurs des Associations de bien-être animal montrent que, les uns après les autres, les chiens sont violemment attrapés par le cou avec des pinces en métal et matraqués sur la tête avec un gourdin. Certains chiens perdent connaissance pendant que d’autres hurlent et agonisent, grièvement blessés à la tête. D’autres suffoquent après avoir été égorgés. Enfin, ils sont dépecés. Les chiens qui s’apprêtent à se faire dépecer peuvent sentir, entendre et voir ce qui arrive à ceux qui les précèdent. Nombre d’entre eux sont tellement terrifiés qu’ils montent les uns sur les autres dans la zone d’attente, cherchant désespérément une sortie de secours. Selon les enquêtes, la peau de chien est transformée en gants de soirée pour femmes, gants de travail pour hommes, chaussures, ceintures, garnitures de col de manteaux et d’autres produits exportés de par le monde. Un propriétaire d’une des usines de transformation a affirmé aux enquêteurs que ses produits étaient commercialisés en les faisant passer pour de la peau d’agneau.
Depuis qu’il est illégal de tuer des vaches jeunes et en bonne santé, dans la plupart des états en Inde, certaines d’entre elles sont empoisonnées ou délibérément rendues boiteuses afin d’être déclarées comme étant « aptes » à être abattues. De nombreuses vaches sont frappées sans pitié lors de ces « marches de la mort », parcourant des centaines de kilomètres. Lorsque les animaux s’écroulent de faim, d’épuisement, blessés et désespérés, on les force à se relever en brisant leur queue à chaque articulation ou en leur mettant du tabac, du piment ou du sel dans les yeux. D’autres sont déplacés illégalement en dehors des frontières en étant entassés dans des camions en nombre si important que leurs os se brisent. Quand les camions passent par des routes cahoteuses et caillouteuses, certaines vaches tombent les unes sur les autres et s’empalent sur les cornes d’autres vaches ou sont étouffées. Beaucoup meurent avant d’atteindre l’abattoir. Une fois à l’abattoir, les employés leur attachent les pattes et elles sont jetées dans la crasse et le sang. Leurs yeux sont exorbités par la peur à mesure qu’elles voient leurs congénères tués au moyen de lames émoussées, juste en face d’elles. Il arrive parfois que les pattes des vaches soient découpées alors qu’elles sont encore conscientes et certaines connaissent le supplice d’être dépecées vivantes.
La laine
Les moutons sont des individus paisibles qui, comme tous les animaux, ressentent la douleur, la peur et la solitude. Mais l’industrie lainière les traite comme des machines à produire de la laine à qui l’on accorde bien peu de respect et de compassion.
Agés de quelques semaines, les oreilles des agneaux sont perforées, certains d’entre eux ont leur queue coupée et les mâles sont castrés. Les éleveurs utilisent des élastiques ou des pinces pour couper ces parties du corps, la plupart du temps sans anesthésie.
En Australie, un des plus grands pays producteurs de laine au monde, une pratique appelée « mulesing » est très répandue. Les éleveurs mutilent les moutons en leur coupant de gros morceaux de peau et de chair. C’est une tentative peu judicieuse de contrôler les infestations de mouches (un problème de santé qui survient lorsque les mouches pondent des œufs dans la peau des moutons). Mais contrairement à des alternatives humaines, cet horrible procédé se révèle parfaitement inefficace car beaucoup de moutons victimes de « mulesing » meurent malgré tout d’une infection ou des suites d’une infestation de mouches.
En 2014, PETA États-Unis a infiltré des hangars de tonte à travers l’Australie et les États-Unis et a découvert des maltraitances abjectes envers les moutons. Les violences mises au jour faisaient état de travailleurs donnant des coups de pieds, des coups de poings et piétinant les moutons au niveau de la tête, les frappant au visage avec des tondeuses métalliques et laissant d’énormes entailles sur leurs corps lesquelles étaient ensuite recousues grossièrement avec une aiguille et du fil et sans anesthésie d’aucune sorte. Un tondeur a même tordu si violemment la tête d’un mouton qu’il lui a cassé le cou.
Lorsque les moutons vieillissent, la quantité de laine qu’ils produisent diminue. Toutefois, en raison de l’industrie de l’exportation d’animaux vivants, leur souffrance est loin d’être terminée. Des millions de moutons à travers le monde finissent par être envoyés au Moyen Orient sur des navires bondés – un voyage affreux qui peut durer des semaines – souvent avec trop peu d’eau et de nourriture. S’ils ne meurent pas en chemin, ils seront alors transportés dans des abattoirs (souvent non réglementés) où on leur tranchera la gorge alors qu’ils seront encore conscients.
Outre les moutons, l’industrie de la laine fait également souffrir les chèvres, les alpagas et les lapins. La majeure partie du cachemire commercialisé dans le monde provient de chèvres de Chine et de Mongolie, qui sont soumises à des souffrances indescriptibles : Les animaux hurlent de peur et de douleur alors que les ouvriers prélèvent la laine de leur corps avec des couteaux tranchants ou l’arrachent avec des peignes métalliques pointus. Les lapins angora aussi hurlent de douleur lorsqu’on leur arrache la toison à même le corps. À la suite de ces tortures, de nombreux animaux sont en état de choc, voire meurent d’un arrêt cardiaque à cause du stress et de la panique qu’ils ont subis.
La fourrure
La fourrure est la peau retirée à un animal. Elle est utilisée pour les manteaux, les cols, les pompons et les bottes. La plupart des fourrures proviennent de visons et de renards élevés dans des conditions terribles au sein de fermes à fourrure en Europe, en Amérique du Nord et en Chine. La production de fourrure fait également souffrir les tanuki, les ratons laveurs et les lapins.
Plus de 85 % de la fourrure vendue aujourd’hui provient des rangées de cages nauséabondes où visons, renards et autres animaux sont cloîtrés durant toute leur vie avant d’être tués pour leur peau. La courte vie de ces animaux d’ordinaire curieux et intelligents est souvent marquée par la folie. Violence, automutilation et cannibalisme sont monnaie courante dans les élevages d’animaux à fourrure.
Les nombreuses enquêtes menées dans les élevages d’animaux à fourrure dans de nombreux pays producteurs de fourrure ont toutes révélé leur lot d’atrocités : des animaux aux yeux infectés, des pattes blessées par les barreaux métalliques de leur cage insalubre, des membres arrachés et purulents, des plaies béantes laissées sans traitement (parfois tellement profondes que leur cerveau est apparent) ; des petits qui partagent leur cage avec le cadavre de leur mère en putréfaction ; et des animaux dont le comportement névrotique témoigne de l’importance des dégâts psychologiques qu’ils subissent. Les méthodes utilisées pour tuer les animaux dans les élevages d’animaux à fourrure sont l’électrocution vaginale ou anale, le gazage ou l’empoisonnement. Elles sont toutes aussi horribles, douloureuses et terrifiantes pour les animaux.
Chaque année, les trappeurs du monde entier tuent des millions de ratons laveurs, des coyotes, des loups, des lynx, des opossums, des ragondins, des castors, des loutres et d’autres animaux à fourrure pour l’industrie de l’habillement. Perte de sang, état de choc, déshydratation, engelure, gangrène et blessures infligées par les attaques de prédateurs : les animaux qui se font piéger dans la nature peuvent souffrir pendant des jours. Il arrive que des mères se rongent leurs propres membres pour s’échapper et retourner auprès de leurs petits. Les chasseurs peuvent utiliser des pièges en forme de mâchoire d’acier qui se referment sur la patte des animaux, les entaillant souvent jusqu’à l’os. Les pièges en X ou Conibear, écrasent quant à eux le cou des animaux sous une pression de plus que 40 kilos par centimètre carré. Quant aux pièges utilisés dans les eaux, ils laissent les castors, les ondatras et autres animaux se débattre plus de neuf minutes avant qu’ils ne meurent noyés. Il a été rapporté que des trappeurs exécutent des animaux en les battant jusqu’à la mort ou en les piétinant. Ces méthodes d’exécution sont un moyen reconnu pour minimiser les dommages fait à la fourrure malgré la grande souffrance qu’elle inflige aux animaux.
Au Canada, où un grand massacre de phoques est pratiqué chaque année, des dizaines de milliers de bébés phoques sont exécutés pour le commerce de leur peau reconnue pour sa douceur. On leur tire dessus ou on les massacre à l’aide de gourdins munis d’une pointe métallique.
Le duvet
Le duvet correspond aux plumules, c’est-à-dire aux petites plumes légères et douces qui se situent sous les plumes des oies et des canards et protègent ceux-ci du froid ou de la chaleur. Ces propriétés isolantes sont exploitées par l’industrie du duvet, qui tue des millions d’oies et de canards pour fourrer des vestes, des couvertures et des sacs de couchage. La majorité du duvet est originaire d’Asie, où il est courant d’arracher les plumes des oiseaux vivants. En Europe, une part importante du duvet provient de Hongrie, de Roumanie et de Pologne. Même dans ces pays, il n’est pas rare que les animaux soient plumés vivants pour permettre plusieurs « récoltes » dans l’année, et ce alors que la plumaison des animaux vivants est interdite en UE !
Les oiseaux se débattant sont cruellement plaqués au sol et ont leurs plumes arrachées si violemment que leur peau se déchire souvent, laissant place à des plaies béantes et sanglantes. Les employés pressés, appelés les « arracheurs », recousent ces blessures à vif. Une partie de ces animaux terrifiés ne survit pas cette épreuve.
Comment arrêter les maltraitances animales dans les industries du textile ?
- Les solutions alternatives respectueuses des animaux existent. Outre les matériaux synthétiques tels que l’imitation fourrure ou le similicuir, il existe aussi un large éventail de matériaux d’origine végétale comme le kapok, le coton, le tencel ou le cuir d’ananas. Beaucoup de ces imitations ne diffèrent guère des matières d’origine animale sur le plan esthétique. De plus, elles présentent des propriétés de confort fantastiques, voire uniques. De plus, nous pouvons être sûrs qu’aucun animal n’a eu à souffrir pour leur production.
- Sensibilisez vos proches, soutenez les manifestations et signez les pétitions sur les souffrances animales dans ces industries.
- Faites des dons aux Associations de bien-être animal pour la fin de l’industrie du cuir, de la laine, de la fourrure,…etc. et la valorisation de leurs alternatives véganes.
Références bibliographiques
– Peta Suisse. Habillement : toute la vérité sur la fourrure, le cuir, la laine, le duvet, etc. https://www.peta-schweiz.ch/fr/habillement
– Peta France. L’industrie du cuir. https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/lindustrie-du-cuir/
– Peta France. Les animaux exploités pour la laine. https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/les-animaux-exploites-pour-la-laine/
– Peta France. La barbarie du commerce de la fourrure. https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/la-barbarie-du-commerce-de-la-fourrure/
– Peta France. Duvet : les oies et les canards paient le prix fort. https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/duvet-les-oies-et-les-canards-paient-le-prix-fort/