Adopter le véganisme pour le bien-être animal
Le bonheur est le cœur de la vie : chaque être vivant veut s’épanouir. Ainsi, tout animal mérite naturellement la joie de vivre comme tout humain.
De plus, les progrès en éthologie cognitive ont révélé que les animaux ont également des facultés (sentience, conscience, intelligence, mémoire, langage, sociabilité,…etc.) que possèdent les humains. Compte tenu de tout ce qui précède, le bien-être animal doit être notre morale vie pour le bonheur de tous.
Sentience et conscience des animaux
La définition du Larousse 2020 est largement inspirée de celle de Donald Broom, professeur en bien-être animal au Centre for Animal Welfare and Anthrozoology de Cambridge, dont l’intervention à l’Unesco lors du Colloque « Le bien-être animal de la science au droit » organisé en décembre 2015 par la LFDA, avait fait date. Pour D. Broom, un être sentient est capable « d’évaluer les actions des autres en relation avec les siennes et de tiers, de se souvenir de ses actions et de leurs conséquences, d’en évaluer les risques et les bénéfices, de ressentir des sentiments, d’avoir un degré variable de conscience ». Un être sentient ressent la douleur, le plaisir et diverses émotions. Il a la capacité d’éprouver des choses subjectivement et d’avoir des expériences vécues. Un être sentient est un être conscient. L’éthique animale part du constat que la sentience implique a minima la capacité d’éprouver douleur et plaisir. La sentience fait que ce qui arrive à un être sentient lui importe.
Le mot sentience, utilisé dès 1789 par Bentham, n’est apparu que récemment (dans les années 1980) dans le vocabulaire des scientifiques, avec la traduction beaucoup trop réductrice d’être sensible, qui fait perdre 75% du sens originel. La définition du mot sentience élargit le champ des compétences des animaux jusqu’à parler de leur conscience, du ressenti qu’ils ont de leurs émotions et d’une souffrance véritable.
En clair tout comme les animaux, nous sommes des êtres sentients, qui exprimons nos émotions selon la couleur de nos compétences sensorielles – l’humain peut être un grand bavard, comme l’est aussi un perroquet, un merle ou une pie. Alors que le chat sera sensible au monde des odeurs, à celui des subtilités de luminosité, tout comme la vache qui peut se braquer devant une flaque qui l’éblouit. Dans nos cerveaux, lorsque nous avons la chance d’être en bonne santé, les émotions jaillissent et nous construisent, les uns avec les autres, humains et animaux. Certains chats n’oublient jamais les traumatismes de l’abandon, comme certains chiens reconnaissent entre mille les odeurs des jumeaux de la famille où ils vivent, tout comme certains d’entre nous tressaillent de joie en entendant le timbre de la voix de leur chanteur préféré ou de l’amour de leur vie.
Tous les concepts de sentience et de bien-être ouvrent le champ de l’éthique et de la morale, à tous les animaux, notamment avec des comportements altruistes. Nous avons tous vu un animal porter assistance à un autre, de son espèce ou pas, gratuitement, par affection, témoignant d’abnégation, de solidarité, pour ne pas laisser un des siens sur le bord de la déroute. Les familles d’orques sont, par exemple, fort soudées et organisées; elles se relayent pour éduquer un juvénile. Les animaux ne sont certes pas dotés de nos capacités verbales, ce qui ne les empêche pas d’exprimer leurs émotions autrement. 0n peut s’interroger sur notre incapacité à les comprendre pleinement. Les oiseaux émettent des sons, souvent trop rapidement étiquetés de chants ce qui les réduit à une fonction exclusivement esthétique; encore trop incompréhensibles pour nous, ces « chants » sont certainement autant de messages à décoder dans les contextes précis dans lesquels ils sont émis. De la même façon, le monde des odeurs, dans lequel chiens et chats naviguent avec allégresse, a certainement ses codes, symboles et sa grammaire qui nous échappent, tout comme la signification des « chants » des baleines ou des échanges de bulles et de sons entre les dauphins, tous doués de sentience.
Autres facultés cognitives des animaux
Poules, perroquets, pigeons et corbeaux
Les poules sont douées d’une grande intelligence, y compris après avoir passé toute une vie en cage… En témoigne l’incroyable capacité d’adaptation des « volailles de réforme » destinées à l’abattoir et adoptées par des particuliers.
Grâce à leur « boussole interne », leur odorat et leurs repères visuels, les pigeons peuvent se retrouver facilement dans l’espace. Grâce à des études scientifiques indolores, il a été prouvé que leur agilité d’esprit leur permet de mener plusieurs tâches simultanément, mais aussi de trier des ensembles dans l’ordre croissant, ou encore, d’ordonner des lots de figures géométriques. Plus incroyable encore : les pigeons sont physionomistes : ils savent différencier les personnes hostiles, de celles bienveillantes ! Sans oublier les psittacidés (perruches, perroquets, inséparables…) dont l’intelligence est bien connue. Malheureusement, ils sont aussi des « animaux de compagnie » convoités et supportent d’autant plus mal la captivité qu’on leur impose. Car plus les espèces sont dotées de capacités cognitives élevées et plus la vie entre quatre murs leur est difficilement tolérable (Proceedings of the Royal Society). Un fléau qui concerne malheureusement un perroquet sur deux…
Les oiseaux en général disposent d’une grande intelligence, mais les corbeaux se distinguent à plus d’un titre. Ils sont ainsi les seuls vertébrés en dehors des primates (dont nous faisons partie) capables d’inventer et d’utiliser des outils. Une étude célèbre a ainsi prouvé qu’un corbeau pouvait s’emparer d’un fil métallique, le plier à l’aide du bord d’une table pour fabriquer un crochet, et ainsi aller récupérer un fruit inaccessible au départ. Plus étonnant encore, les corbeaux sont capables d’apprendre des techniques à leurs petits. Ils savent aussi reconnaître différents visages humains, échanger des concepts complexes avec leurs congénères, et ont la capacité d’imaginer le futur. Selon les scientifiques, l’intelligence d’un corbeau adulte est ainsi comparable à celle d’un enfant de sept ans.
Poissons, poulpes et requins
D’après les experts, la physiologie du stress chez les poissons ressemble beaucoup à ce qui est observé chez les mammifères et les oiseaux. Des capacités émotionnelles ont aussi été décrites chez plusieurs espèces : des réactions ressemblant à de la peur ont été identifiées. Certaines espèces montrent des comportements sociaux complexes où les individus se reconnaissent entre eux et se comportent différemment avec des individus familiers et non familiers. Pour les épinoches, on parle même du développement de relations de confiance dans la coopération entre individus. Quant aux cichlidés zébrés, certains chercheurs évoquent un attachement affectif entre partenaires sexuels chez ces poissons où les parents élèvent ensemble les petits. L’existence de traits de personnalité différents selon les individus au sein d’une même espèce a été démontrée plusieurs fois. Certains poissons sont capables d’utiliser des outils. Le poisson-ballon réalise des sortes d’œuvres d’art dans le sable pour séduire les femelles. Les mérous et les murènes sont capables de communiquer et de se coordonner pour chasser ensemble. Les labres nettoyeurs semblent être capables de se reconnaître dans un miroir. Cette même capacité est actuellement débattue chez les raies manta. Le labre nettoyeur est même capable de surpasser des grands singes dans certaines tâches intellectuelles précises. En un mot, les poissons sont des êtres « sentients », c’est-à-dire capables de ressentir des choses agréables et désagréables, comme la douleur, la peur et le plaisir. Ce qui leur arrive leur importe, et pour cette raison ils ont droit à un certain respect. Leur sensibilité, bien que moins apparente, n’a rien à envier à celle des animaux terrestres.
Parmi les animaux marins, il en est un qui se distingue par ses 9 cerveaux et ses 500 millions de neurones… Le poulpe ! Ces neurones sont répartis au sein d’un réseau de ganglions, avec un cerveau central et 8 plus petits incrustés dans ses bras. « Cette disposition leur permet d’accomplir des tâches avec leurs bras plus rapidement et plus efficacement, explique Jon Ablett, conservateur au Muséum d’Histoire naturelle de Londres (Sciences et Avenir). De plus, alors que chaque bras est capable d’agir indépendamment – capable de goûter, de toucher et de bouger – le cerveau centralisé est également capable d’exercer un contrôle descendant » sur les cerveaux périphériques.
Les requins disposent, eux-aussi, de capacités stupéfiantes. Parmi elles : « l’électro-réception » qui leur permet de percevoir les champs électriques environnants. Ce « sixième sens » les aide à trouver de la nourriture, y compris lorsque les cinq sens habituels sont inutilisables. Un avantage pour repérer les proies, même dans l’obscurité totale !
Ratons-laveurs et girafes
Le raton-laveur est victime de la cruauté humaine : non-endémique, il compte parmi les « espèces animales exotiques envahissantes », ce qui lui vaut d’être classé « susceptible d’occasionner des dégâts » et, de fait, piégé toute l’année et en tout lieu. Pourtant, ces êtres, adorables et attachants, sont dotés d’une intelligence surprenante ! « Des ratons se sont avérés capables de déverrouiller des serrures complexes et même de jeter des cailloux dans un récipient pour faire monter le niveau de l’eau et atteindre la nourriture flottant à la surface, informe le photographe animalier Thomas Prat qui a immortalisé de nombreux animaux de l’espèce. Rien de très surprenant finalement puisque la densité des neurones présentes dans le cortex cérébral du raton a pu être comparée à celle de certains primates! »
Dernier exemple et non des moindres, si l’on s’en tient à sa taille… la girafe ! Menacée d’extinction, l’espèce pourrait voir ses chances de survie accrues grâce à la solidarité de ses individus. Car selon une étude anglaise publiée en août 2021, les girafes – principalement les femelles – tissent des liens sociaux complexes, à l’instar des éléphants, primates et cétacés (Mammal Review) ! « Les “grand-mères” girafes jouent probablement un rôle important dans la survie des membres du groupe auxquels elles sont apparentées, affirme Zoe Muller, biologiste et co-auteure de l’étude, interrogée par Cnn. Les grand-mères ont plus de chance d’être des puits de savoirs pour le groupe, tout en participant aux soins des jeunes ».
Cochons
La société nous a amené à avoir une mauvaise image des cochons. Mais ces animaux ont des qualités très admirables. Ensemble, découvrons la vraie nature des cochons.
- Ils aiment la propreté
Pour se protéger des puces et des coups de soleil, les cochons aiment prendre des bains de boue, ce qui leur a valu la réputation d’être sales. Pourtant, les cochons sont des animaux plutôt propres: ils aiment la baignade et font leurs besoins dans des endroits précis, jamais là où ils dorment ou mangent. Ce comportement leur est impossible dans les élevages, où ils sont confinés dans des espaces réduits et doivent faire leurs besoins à travers un sol grillagé, situé à proximité immédiate de leur mangeoire.
- L’univers sensoriel des cochons
Les cochons ont un odorat aussi développé que celui des chiens. Leur portée olfactive se compte en centaines de mètres. À la seule odeur, les cochons peuvent identifier un individu, connaître son sexe, son statut reproductif et son statut social. L’ouïe des cochons est développée (42-40 500 Hz). Comme les humains, ils peuvent repérer la direction d’un son avec une marge d’erreur de seulement 5°. Ils entendent certains ultrasons, jusqu’à 45 kHz. Leur acuité visuelle est correcte, mais ils voient mal les couleurs. Alors que les humains ont trois sortes de cônes dans leur rétine (des neurones sensibles au rouge, au vert et au bleu), les cochons n’en ont que deux sortes (sensibles au vert et au bleu), comme beaucoup de mammifères. Les cochons communiquent beaucoup par l’ouïe et l’odorat. Ils ont une vingtaine de cris différents à leur répertoire. Les mâles, en particulier, sécrètent des phéromones, qui peuvent parfois donner à leur chair une odeur déplaisante au goût des consommateurs. C’est pour cette raison que, dans les élevages commerciaux, les mâles sont généralement castrés.
- La vie sociale des cochons
À l’état sauvage, les cochons, comme les sangliers, vivent en groupes familiaux matrilinéaires, comprenant entre 2 à 5 truies, leurs petits de l’année, et un verrat pendant la saison des amours. Le reste de l’année, les mâles vivent dans des groupes de mâles. Les petits âgés de plus d’un an peuvent continuer à vivre dans leur groupe d’origine, mais souvent les jeunes verrats rejoignent ou forment des groupes de mâles. Ces groupes sont hiérarchiques: la hiérarchie sociale est généralement basée sur le poids des individus. Les cochons savent reconnaître les autres cochons individuellement, et savent même faire la distinction entre deux cochons frères ou sœurs (donc se ressemblant) qu’ils n’ont jamais vu auparavant. Ce sont des animaux joueurs. Par exemple, ils apprécient beaucoup les ballons de football ou certains jeux vidéo.
- Les cochons ont une mémoire très développée
Les cochons étant des animaux fouisseurs, ils ont une excellente mémoire spatiale et optimisent leur recherche de nourriture en fonction de la vitesse de renouvellement des ressources. Quand il s’agit d’une ressource naturelle (des champignons, par exemple) et qu’ils ont tout mangé, ils attendent plusieurs jours avant de ré-explorer l’endroit. Quand il s’agit d’une ressource qui se renouvelle rapidement (une mangeoire réapprovisionnée plusieurs fois par jour par un humain), ils l’explorent en premier dès qu’ils commencent à avoir faim. La mémoire épisodique, ou mémoire biographique, c’est-à-dire celle des événements particuliers dans leur contexte spatial et temporel, a été mise en évidence chez les cochons.
- Les cochons sont très intelligents
Ils ont une intelligence sociale, que les éthologues appellent “intelligence machiavélienne” quand elle consiste à tromper autrui. Ce genre d’anecdotes ont été reproduites en laboratoire, dans des labyrinthes où de la nourriture est cachée aléatoirement chaque matin. Un cochon explore seul les lieux au préalable. Ce cochon informé de l’emplacement des cachettes développe des stratégies pour ne pas “vendre la mèche” au cochon rival qu’on fait déjeuner avec lui, et qui, au bout de plusieurs déjeuners, comprend que le cochon informé en sait plus que lui (ou du moins constate, sans savoir pourquoi, qu’il a plus de succès que lui), et tente de savoir où sont les cachettes en l’observant. Le cochon informé se met à chercher la nourriture quand le rival regarde ailleurs, ou quand ils sont séparés par un panneau opaque. En compagnie d’un cochon ami (dont ils savent qu’il ne leur chipera pas de nourriture), les cochons informés ne mettent en œuvre aucune stratégie de dissimulation. On ne sait pas très bien dans quelle mesure les cochons, dans ces situations, se représentent les pensées d’autrui. Il est possible qu’ils se basent sur le comportement observable de leurs congénères.
- La sensibilité et la conscience des cochons
Les scientifiques ont également découvert que les cochons sont capables de faire preuve d’empathie, ressentent des émotions, ont chacun une personnalité distincte, et ont conscience d’eux-mêmes (face à un miroir, ils se reconnaissent).
Vaches, veaux, et bœufs
Si l’on considère souvent la vache comme uniquement bonne à fabriquer du lait ou à être mangée, on a moins souvent conscience qu’il s’agit d’un animal extrêmement intelligent et social.
Des études ont ainsi montré comment des vaches sont capables d’actionner des mécanismes complexes pour obtenir de la nourriture (tirer un loquet avec la langue pour ouvrir un portail, par exemple). Elles disposent aussi d’une «excellente capacité à l’apprentissage spatial et à la connaissance de l’espace», comme l’explique le Dr Rebecca Doyle, de l’Université de Melbourne.
Dotées d’une ouïe et d’une vue excellentes, elles sont également très curieuses et apprécient de découvrir des situations nouvelle.
Elles ressentent aussi des émotions, notamment la vache avec son veau. Ainsi, lorsque les deux sont séparés par les éleveurs pour prendre leur lait le la mère, les deux meuglent de détresse durant plusieurs jours.
Evoluant dans des environnements sociaux complexes et hiérarchisés, elles établissent des amitiés et sont stressées lorsqu’on les sépare d’une de leurs congénères dont elles sont proches.
Enfin, sensibles à leur environnement, elles n’apprécient pas certaines surface trop dures et n’aiment pas évoluer sur un sol jonchés d’excréments, comme c’est souvent le cas dans les fermes d’élevage.
- Éléphants
L’expression «une mémoire d’éléphant» est hautement justifiée. Leur cortex cérébral est le plus volumineux parmi les mammifères terrestres. Cela lui permet par exemple de se souvenir de la localisation exacte d’une source d’eau et de nourriture dans un rayon de 600 km, de mémoriser des sons et même de distinguer les langages humains.
Les éléphants sont aussi dotés de capacités émotionnelles développées. A plusieurs reprises, des «funérailles d’éléphants ont ainsi été observées. Plusieurs individus se réunissent autour du cadavre de l’un des leurs, le recouvrant parfois de terre et de feuilles.
Lorsqu’un éléphant est malheureux, il n’est pas rare de voir d’autres individus l’entourer en le frottant, comme pour le consoler.
Enfin, ils sont capables de transmettre des savoirs à leurs petits, comme par exemple comment creuser un trou pour trouver de l’eau, ou encore fabriquer une boule avec de l’écorce pour reboucher ce même trou pour ne pas que l’eau s’évapore.
Chiens et chats
Selon les recherches scientifiques, ces deux animaux de compagnie ont des capacités semblables aux humains.
Les recherches ont révélé qu’un chien est capable de comprendre en moyenne près de 165 mots humains. Le record, détenu par un chien de berger, est même de 1.022 mots. Très observateurs, les chiens savent ainsi interpréter non seulement les émotions des humains, mais aussi les relations qu’entretiennent deux humains entre eux. Il est à noter que leur odorat exceptionnel fait qu’ils évoluent dans un univers sensoriel différent du nôtre, étant capable de percevoir des subtilités liées aux odeurs dont nous n’avons même pas conscience.
Les chats possèdent près de deux fois plus de neurones que les chiens (300 millions contre 160 millions). On estime aussi qu’ils sont aussi intelligents qu’un enfant humain de deux ans. Comme les humains, ils sont capables d’apprendre grâce à l’observation. Ouvrir une porte, actionner une sonnette, allumer une lumière sont ainsi des tâches qu’ils peuvent accomplir. Et leur mémoire leur permettrait de se souvenir des évènements dix ans plus tard, soit plus de la moitié de la vie d’un chat. Ils vont ainsi associer une sensation de plaisir avec un bruit, une odeur… ce qui explique qu’ils accourent systématiquement lorsqu’on manipule leur sac de croquettes. Ils se souviennent précisément des objets et de l’endroit où ils se trouvent, ayant ainsi tendance à se faire une petite cachette où ils rassemblent des objets divers.
Dauphins
Il est désormais établi que les dauphins possèdent des personnalités distinctes, sont dotés d’un fort sens de soi, et qu’ils sont capables de se projeter dans le futur. On sait également que ce sont des êtres «culturels», c’est-à-dire qu’ils peuvent apprendre de nouveaux types de comportements auprès d’un autre dauphin.
Diana Reiss, professeur de psychologie à l’Université de New York, a aussi démontré que les dauphins pouvaient se reconnaître dans un miroir et l’utiliser pour inspecter différentes parties de leurs corps, comme le font les hommes et les grands singes.
Capables de coopérer, comme lorsqu’ils chassent, ils évoluent dans des environnements sociaux complexes, et sont dotés d’un haut niveau de sophistication émotionnelle.
En janvier 2022, une nouvelle étude a montré que les dauphins s’accouplent pour le plaisir comme chez les humains. Les scientifiques ont découvert que les dauphins femelles possèdent aussi un clitoris. Celui-ci est fait de tissus érectiles et agit comme un centre névralgique. Il pourrait jouer un rôle important dans la stimulation sexuelle du dauphin.
Singes
Les chimpanzés, avec qui nous partageons 99,4% de notre ADN, manient les règles de la politique, utilisent des outils, savent apprendre de leurs erreurs, et même se soigner. Des chercheurs ont observé des chimpanzés utiliser certaines écorces d’arbres pour se purger de leurs parasites. Certains scientifiques estiment ainsi qu’il faudrait les inclure dans le genre Homo, au côté de Sapiens.
Capables de reconnaître certains mots humains, ils disposent aussi d’un langage propre, que l’on commence à peine à comprendre. Des chercheurs ont ainsi distigué jusqu’à six cris d’alarme émis en séquences de 25 vocalisations successives, ces dernières variant en fonction de la nature de la menace, du type de prédateur en cause ou encore de la manière dont ils ont repéré le danger (bruits, indices visuels…).
Enfin, une expérience fascinante menée récemment a montré que les singes se montraient plus flexibles au niveau cognitif que les humains lorsqu’il s’agit de résoudre un problème. Ce qui leur permet d’arriver à leurs fins plus rapidement que nous lorsqu’ils sont confrontés à certaines situations.
Références bibliographiques
-Ensemble Pour Les Animaux (Juillet 2017). Sentience : un mot à connaître et employer sans modération
-Fondation Droit Animal (Juillet 2019). Le mot sentience entre dans le Larousse 2020
– 30 Millions d’Amis (février 2022). Les animaux, des êtres sensibles et intelligents
– Cnews (janvier 2021). Voici les 10 animaux les plus intelligents
– Fondation Droit Animal (février 2020). Les poissons : une nouvelle priorité pour la protection animale ?
– Huffingtonpost (mars 2015). L’intelligence et la vie sociale des cochons
– Huffingtonpost (mai 2017). Renoncer aux produits laitiers, c’est épargner les vaches qui sont aussi des mères
– Ifaw (septembre 2019). Une journée en compagnie de Nania au cœur du parc des Deux-Balé
– Conseils Vétérinaires (juin 2020). Chiens et chats : comment en faire de bons amis ?
– Geo (janvier 2022). Les dauphins femelles pratiquent aussi la stimulation sexuelle
– Parc National Des Virunga. Senkwekwe. Le Projet Gorilles Orphelins. https://virunga.org/fr/wildlife/primates/mountain-gorillas/gorilla-orphans/