Le réchauffement climatique : l’avenir du monde est sombre
Le réchauffement climatique comprend à la fois le réchauffement induit par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et les changements de régimes météorologiques à grande échelle qui en résultent. Bien qu’il y ait eu des périodes précédentes de changement climatique, depuis le milieu du 20ème siècle, les activités humaines ont eu un impact sans précédent sur le système climatique de la Terre et ont provoqué des changements à l’échelle mondiale.
Or le changement climatique correspond à une modification durable (de la décennie au million d’années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines. Le réchauffement climatique en cours depuis la révolution industrielle, résulte d’une modification de la composition de l’atmosphère terrestre par les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines. Des variations naturelles du climat peuvent s’y superposer.
Actuellement, le réchauffement climatique est une grande menace pour les animaux, la planète et humanité.
En 2021, la température moyenne sur la planète était supérieure d’environ 1,11 degré Celsius à sa valeur préindustrielle (1850-1900), avec une marge d’erreur de plus ou moins 0,13 degré, a dit l’agence Onusienne basée à Genève. Selon les données de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), pour la septième année consécutive, la température mondiale a dépassé de plus de 1 degré Celsius les niveaux préindustriels.
La hausse des températures augmente les taux d’évaporation, provoquant des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes. Les impacts sur les écosystèmes incluent la migration ou l’extinction de nombreuses espèces à mesure que leur environnement change, en particulier dans les récifs coralliens, les montagnes et l’Arctique. Le changement climatique menace les personnes d’insécurité alimentaire, de pénurie d’eau, d’inondations, de maladies infectieuses, de chaleur extrême, de pertes économiques et de déplacements. Ces impacts ont conduit l’Organisation mondiale de la santé à appeler le changement climatique « la plus grande menace pour la santé mondiale » au 21ème siècle.
En vertu de l’Accord de Paris de 2015, les pays ont collectivement convenu de maintenir le réchauffement « bien en dessous de 2,0 °C » grâce aux efforts d’atténuation. Cependant, avec les engagements pris dans le cadre de l’Accord, le réchauffement climatique atteindrait encore environ 2,8 °C d’ici la fin du siècle. Limiter le réchauffement à 1,5 °C nécessiterait de réduire de moitié les émissions d’ici 2030 et d’atteindre des émissions proches de zéro d’ici 2050.
Les causes de l’augmentation récente de la température
Gaz à effet de serre
La Terre absorbe de l’énergie solaire, ce qui la réchauffe, et elle émet cette chaleur sous forme de rayonnement, principalement infrarouge. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge, ce qui ralentit la vitesse à laquelle il peut traverser l’atmosphère et s’échapper dans l’espace.
Avant la révolution industrielle, les quantités de gaz à effet de serre présentes à l’état naturel faisaient que l’air près de la surface était environ 33 °C plus chaud qu’il ne l’aurait été en leur absence. Si la vapeur d’eau (~50 %) et les nuages (~25 %) sont les principaux contributeurs à l’effet de serre, ils sont considérés comme des rétroactions car ils varient en fonction de la température. En revanche, la concentration de gaz tels que le CO2 (~20 %), l’ozone troposphérique, les chlorofluorocarbures et le protoxyde d’azote est considérée comme du forçage externe car elle ne dépend pas de la température.
L’activité humaine depuis la révolution industrielle, principalement l’extraction et la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel), a augmenté la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraînant un déséquilibre radiatif. En 2019, les taux de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont augmenté respectivement d’environ 48 % et 160 % depuis 1750. La concentration de CO2 est beaucoup plus élevée qu’au cours des 2 000 000 dernières années. Les concentrations de méthane sont bien plus élevées qu’elles ne l’étaient au cours des 800 000 dernières années.
L’élevage est la principale source d’émission de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) qui sont deux gaz à effet de serre plus puissants que le dioxyde de carbone. L’Institut national de la recherche agronomique (INRA) estime que l’élevage compte pour 80 % des émissions de GES du secteur agricole mondial. Selon l’INRA, le méthane (qui provient pour la quasi-totalité de l’activité biologique de l’animal) représente à lui seul près de 60 % du pouvoir réchauffant des émissions de GES liées à l’élevage contre 25 % pour le N2O (issu principalement de la fertilisation azotée et des effluents d’élevage) et 15 % pour le CO2 (issu principalement de la consommation de carburant pour le fonctionnement de la ferme et la production d’intrants).
Certaines ONG et scientifiques soutiennent sur la base de ces études que la consommation de viande doit être réduite afin de diminuer les rejets de GES. Reijnders et Soret concluent que les impacts environnementaux sont 4 à 100 fois plus importants lors de la production d’une unité de protéine animale moyenne que la production d’une unité de protéine de soja.
Enfin, l’élevage est également destiné à produire les produits laitiers. En 2008, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime ainsi à plus de 1,5 milliard le nombre de bovins sur Terre, produisant environ 60 millions de tonnes de viande bovine, mais également près de 720 millions de tonnes de lait. Cette production de lait générait 4 % des rejets de GES en 2010 d’après la FAO, pour une disponibilité de 100 litres de lait par an et par humain.
Selon un rapport de Greenpeace publié en mars 2018, les gaz à effet de serre (GES) issus de l’élevage (en tenant compte du changement d’affectation des sols) représentent 14 % des émissions globales anthropiques, ce qui est comparable aux émissions du secteur des transports. L’ONG estime que la production de viande (ainsi que les produits laitiers) menace 6 des 9 limites planétaires, qu’elle représente jusqu’à 80 % de la surface des terres agricoles, et qu’elle est la source de 80 % de la déforestation de la forêt amazonienne.
La viande de bœuf est la denrée produisant, de loin, le plus d’émissions de gaz à effet de serre. Viennent ensuite la viande et le lait des petits ruminants et le lait de vache, la volaille et la viande porcine (Gerber P.J. et al., 2013). Malheureusement, la viande et les produits laitiers font partie des produits qui progressent le plus rapidement dans le régime humain au niveau mondial. Les produits végétaux, y compris ceux à qualité nutritionnelle comparable aux produits animaux, ont une empreinte nettement plus légère sur le climat. La production de poisson porte sa propre part de responsabilité car les activités de pêche, en réduisant la biodiversité marine, compromettent la capacité des océans à réduire l’effet de serre. En effet, les écosystèmes marins sont de véritables « puits de carbone », c’est-à-dire des entités capables de séquestrer une partie du gaz carbonique atmosphérique.
L’agriculture extensive est généralement présentée comme une solution aux problèmes environnementaux générés par notre système alimentaire. Bien sûr, l’agriculture extensive, voire biologique, a d’énormes avantages environnementaux mais, pour ce qui est du changement climatique, les élevages extensifs sont responsables de plus des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage (Steinfeld H. et al., 2006). Cela s’explique par les surfaces mobilisées par ces élevages (qui résultent souvent de la déforestation) et, pour les ruminants, par le fait que ces animaux émettent plus de méthane que ceux élevés en élevage intensif en raison de leur régime alimentaire fondé sur l’herbe. Certes, les prairies permettent le stockage du carbone. Cependant, celui-ci est largement annulé par les émissions de méthane des animaux qui y paissent. En outre, il vaudrait mieux y laisser pousser des arbres puisque les prairies sont quatre fois moins efficaces que les forêts pour séquestrer le carbone (INRA, 2008).
En 2030, sans transition vers des repas bien plus végétalisés, l’élevage devrait représenter de 37 % à 49 % du budget maximum d’émissions de gaz à effet de serre acceptable pour rester en dessous de 2°C ou 1,5°C respectivement (Harwatt Helen, Climate Policy, 11/2018).
De plus en plus de scientifiques appellent alors à une réduction globale de la consommation de viande et de produits laitiers. Selon le Groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : « Toutes les études [prises en compte dans ce rapport] concluent que les régimes comprenant une moindre part de produits animaux (viande, œufs, laitages) sont moins émetteurs de gaz à effet de serre et moins consommateurs de terres, et représentent une amélioration en termes de nutrition, par rapport aux régimes actuels. Moins les régimes contiennent de la viande, moins ils ont d’impacts environnementaux. Les régimes les moins émetteurs de gaz à effet de serre sont les régimes véganes, suivis des régimes sans viande et ceux sans viande rouge. » (rapport issu de la rencontre d’experts du GIEC en mai 2015 sur le changement climatique, l’alimentation et l’agriculture) (GIEC, 2015).
Aérosols et nuages
La pollution atmosphérique, sous forme d’aérosols, n’affecte pas seulement la santé humaine, mais également le climat à grande échelle. En plus de leurs effets directs (diffusion et absorption du rayonnement solaire), les aérosols ont des effets indirects sur le bilan radiatif de la Terre. Les aérosols de sulfate agissent comme noyaux de condensation pour certains nuages et conduisent ainsi à des nuages dont les gouttelettes sont plus nombreuses et plus petites. Ces nuages réfléchissent ainsi plus efficacement le rayonnement solaire que la normale. Cet effet entraîne également une plus grande uniformité de la taille des gouttelettes, ce qui réduit la croissance des gouttes de pluie et rend les nuages plus réfléchissants pour la lumière solaire entrante. Les effets indirects des aérosols constituent la plus grande incertitude en matière de forçage radiatif.
Alors que les aérosols limitent généralement le réchauffement climatique en réfléchissant la lumière du soleil, le carbone noir contenu dans la suie peut contribuer au réchauffement climatique s’il tombe sur de la neige ou de la glace. Il augmente leur taux d’absorption de la lumière solaire et accélère ainsi leur fonte. Limiter les nouveaux dépôts de carbone noir dans l’Arctique pourrait réduire le réchauffement climatique de 0,2 °C d’ici 2050.
Modifications de la surface terrestre
L’homme modifie la surface de la Terre principalement pour créer davantage de terres agricoles. Aujourd’hui, l’agriculture occupe 34 % de la surface terrestre, tandis que 26 % sont des forêts et 30 % sont inhabitables (glaciers, déserts, etc.).
La quantité de terres boisées continue de diminuer, en grande partie à cause de la conversion en terres cultivables dans les tropiques. Cette déforestation est l’aspect le plus significatif de la modification de la surface terrestre qui affecte le réchauffement de la planète. Les principales causes de la déforestation sont les suivantes : changement permanent d’affectation des terres de la forêt vers des terres agricoles pour l’élevage de bœufs et la production d’huile de palme (27 %), exploitation forestière pour des produits forestiers (26 %), culture itinérante à court terme (24 %) et incendies de forêt (23 %).
En plus d’influer sur les concentrations de gaz à effet de serre, les changements d’affectation des sols ont une incidence sur le réchauffement climatique par le biais de divers autres mécanismes chimiques et physiques. Le changement du type de végétation dans une région affecte la température locale, en modifiant la quantité de lumière solaire réfléchie dans l’espace (albédo) et la quantité de chaleur perdue par évaporation. La déforestation peut également contribuer au changement des températures en affectant la libération d’aérosols et d’autres composés chimiques qui influencent les nuages, et en modifiant la configuration des vents.
Activité solaire et volcanique
Les modèles climatiques physiques sont incapables de reproduire le réchauffement rapide observé au cours des dernières décennies lorsqu’ils ne prennent en compte que les variations de la production solaire et de l’activité volcanique. Le Soleil étant la principale source d’énergie de la Terre, les changements de la lumière solaire entrante affectent directement le système climatique. L’irradiance solaire a été mesurée directement par des satellites et des mesures indirectes sont disponibles depuis le début des années. Il n’y a pas eu de tendance à la hausse de la quantité d’énergie solaire atteignant la Terre. D’autres preuves que les gaz à effet de serre sont à l’origine du récent changement climatique proviennent de mesures montrant le réchauffement de la basse atmosphère (la troposphère), associé au refroidissement de la haute atmosphère (la stratosphère). Si les variations solaires étaient responsables du réchauffement observé, on s’attendrait à un réchauffement de la troposphère et de la stratosphère, mais ce n’est pas le cas.
Les éruptions volcaniques explosives représentent le plus grand forçage naturel de l’ère industrielle. Lorsque l’éruption est suffisamment forte (le dioxyde de soufre atteignant la stratosphère), la lumière du soleil peut être partiellement bloquée pendant quelques années, avec un signal de température qui dure environ deux fois plus longtemps. Au cours de l’ère industrielle, l’activité volcanique a eu des impacts négligeables sur les tendances de la température globale. Les émissions de CO2 volcaniques actuelles sont équivalentes à moins de 1 % des émissions de CO2 anthropiques actuelles.
Rétroaction climatique
La réponse du système climatique à un forçage initial est modifiée par des rétroactions : elle est augmentée par des rétroactions d’auto-renforcement et réduite par des rétroactions d’équilibrage. Les principales rétroactions de renforcement sont la rétroaction de la vapeur d’eau, la rétroaction glace-albédo, le relargage du méthane de l’Arctique et probablement l’effet net des nuages. La principale rétroaction d’équilibrage du changement de température globale est le refroidissement radiatif vers l’espace sous forme de rayonnement infrarouge en réponse à l’augmentation de la température de surface.
Lorsque l’air se réchauffe, il peut retenir davantage d’humidité. Après un réchauffement initial dû aux émissions de gaz à effet de serre, l’atmosphère retiendra davantage d’eau. Comme la vapeur d’eau est un puissant gaz à effet de serre, cela réchauffe encore plus l’atmosphère. Si la couverture nuageuse augmente, davantage de lumière solaire sera réfléchie dans l’espace, ce qui refroidira la planète. Si les nuages deviennent plus hauts et plus fins, ils agissent comme un isolant, renvoyant la chaleur du dessous vers le bas et réchauffant la planète. Dans l’ensemble, la rétroaction nette des nuages au cours de l’ère industrielle a probablement contribué à l’augmentation de la température. La réduction de la couverture neigeuse et de la glace de mer dans l’Arctique réduit l’albédo de la surface de la Terre. Une plus grande partie de l’énergie du Soleil est maintenant absorbée dans ces régions, contribuant à l’amplification des changements de température dans l’Arctique. L’amplification de l’Arctique fait également fondre le pergélisol, ce qui libère du méthane et du CO2 dans l’atmosphère.
Environ la moitié des émissions de CO2 dues à l’homme ont été absorbées par les plantes terrestres et par les océans. Sur terre, l’élévation du CO2 et l’allongement de la saison de croissance ont stimulé la croissance des plantes. Le changement climatique accroît les sécheresses et les vagues de chaleur qui inhibent la croissance des plantes, de sorte qu’il n’est pas certain que ce puits de carbone continue de croître à l’avenir. Les sols contiennent de grandes quantités de carbone et peuvent en libérer lorsqu’ils se réchauffent. À mesure que davantage de CO2 et de chaleur sont absorbés par l’océan, celui-ci s’acidifie, sa circulation change et le phytoplancton absorbe moins de carbone, ce qui diminue le taux d’absorption du carbone atmosphérique par l’océan. Le changement climatique peut accroître les émissions de méthane provenant des zones humides, des systèmes marins et d’eau douce et du pergélisol.
L’impact du réchauffement climatique
Les alertes sur la nature et la faune
Le réchauffement récent a poussé de nombreuses espèces terrestres et d’eau douce vers les pôles et vers des altitudes plus élevées. L’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère et l’allongement de la période de végétation ont entraîné un verdissement de la planète, tandis que les vagues de chaleur et la sécheresse ont réduit la productivité des écosystèmes dans certaines régions. L’équilibre futur de ces effets opposés n’est pas clair. Le réchauffement climatique a contribué à l’expansion des zones climatiques plus sèches, comme l’expansion des déserts dans les régions subtropicales. L’ampleur et la vitesse du réchauffement climatique rendent plus probables les changements abrupts dans les écosystèmes. Globalement, on s’attend à ce que le changement climatique entraîne l’extinction de nombreuses espèces.
Les océans se sont réchauffés plus lentement que la terre, mais les plantes et les animaux de l’océan ont migré vers les pôles plus froids plus rapidement que les espèces terrestres. Tout comme sur la terre, les vagues de chaleur dans l’océan sont plus fréquentes en raison du changement climatique, avec des effets néfastes sur un large éventail d’organismes tels que les coraux, les Laminariales et les oiseaux de mer. L’acidification des océans (autre limite planétaire) a un impact sur les organismes qui produisent des coquilles et des squelettes, tels que les moules et les balanes, ainsi que sur les récifs coralliens. Ces derniers ont connu un blanchiment important après des vagues de chaleur. L’efflorescence d’algues nuisibles favorisée par le changement climatique et l’eutrophisation provoque l’anoxie, la perturbation des réseaux alimentaires et la mortalité massive à grande échelle de la vie marine. Les écosystèmes côtiers subissent un stress particulier, près de la moitié des zones humides ayant disparu en raison du changement climatique et d’autres impacts humains.
Les dangers sur l’environnement
Depuis les années 1950, des sécheresses et des canicules sont apparues simultanément avec une fréquence croissante. Les événements extrêmement humides ou secs au cours de la période de mousson ont augmenté en Inde et en Asie de l’Est. Les précipitations maximales et la vitesse du vent des ouragans et des typhons sont probablement en augmentation.
Le niveau mondial de la mer s’élève en raison de la fonte des glaciers, de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, et de l’expansion thermique. Entre 1993 et 2017, le niveau de la mer a augmenté au fil du temps, avec une moyenne de 3,1 ± 0,3 mm par an. Au cours du 21e siècle, le GIEC prévoit que dans un scénario d’émissions très élevées, le niveau de la mer pourrait s’élever de 61 à 110 cm. L’augmentation de la chaleur des océans fragilise et menace de libérer les glaciers de l’Antarctique, ce qui risque d’entraîner une fonte importante de la calotte glaciaire et rend possible une élévation du niveau de la mer de 2 mètres d’ici 2100 en cas d’émissions élevées.
Le changement climatique a entraîné des décennies de rétrécissement et d’amincissement de la glace de mer arctique (en), ce qui la rend vulnérable aux anomalies atmosphériques. Alors que les étés sans glace devraient être rares à un niveau de réchauffement de 1,5 °C, ils devraient se produire une fois tous les trois à dix ans à un niveau de réchauffement de 2,0 °C. Les concentrations atmosphériques plus élevées de CO2 atmosphérique ont entraîné des changements dans la chimie des océans. Une augmentation du CO2 dissous entraîne l’acidification des océans. En outre, les niveaux d’oxygène diminuent car l’oxygène est moins soluble dans l’eau plus chaude, les zones mortes s’étendant en raison de la prolifération d’algues stimulée par des températures et des niveaux de CO2 plus élevés, par la désoxygénation des océans et par l’eutrophisation.
Plus le réchauffement de la planète est important, plus le risque de franchir des points de basculement augmente. L’effondrement des calottes glaciaires de l’Antarctique occidental et du Groenland en est un exemple. Une augmentation de la température de 1,5 à 2,0 °C pourrait entraîner la fonte des calottes glaciaires, bien que l’échelle de temps de la fonte soit incertaine et dépende du réchauffement futur. Certains changements à grande échelle pourraient se produire sur une courte période, comme l’arrêt de la circulation thermohaline, qui déclencherait des changements climatiques majeurs dans l’Atlantique Nord, en Europe et en Amérique du Nord.
Les effets à long terme du changement climatique comprennent la poursuite de la fonte des glaces, le réchauffement des océans, l’élévation du niveau de la mer et l’acidification des océans. À l’échelle des siècles ou des millénaires, l’ampleur du changement climatique sera principalement déterminée par les émissions anthropiques de CO2. Cela est dû à la longue durée de vie du CO2 dans l’atmosphère. L’absorption du CO2 par les océans est suffisamment lente pour que l’acidification des océans se poursuive pendant des centaines ou des milliers d’années. On estime que ces émissions ont prolongé la période interglaciaire actuelle d’au moins 100 000 ans. L’élévation du niveau de la mer se poursuivra pendant de nombreux siècles, avec une augmentation estimée à 2,3 mètres par degré Celsius après 2000 ans.
Les menaces sur l’humanité
Les effets sur la santé humaine comprennent à la fois les effets directs des conditions météorologiques extrêmes, qui entraînent des blessures et des pertes de vie, et les effets indirects tels que la malnutrition provoquée par les mauvaises récoltes.
- Diverses maladies infectieuses se transmettent plus facilement dans un climat plus chaud, comme la dengue, qui affecte le plus gravement les enfants, et le paludisme. Les jeunes enfants sont les plus vulnérables aux pénuries alimentaires et, avec les personnes âgées, aux chaleurs extrêmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé qu’entre 2030 et 2050, le changement climatique devrait provoquer environ 250 000 décès supplémentaires par an dus à l’exposition à la chaleur des personnes âgées, à l’augmentation des maladies diarrhéiques, du paludisme, de la dengue, des inondations côtières et de la dénutrition infantile. Plus de 500 000 décès supplémentaires d’adultes sont prévus chaque année d’ici à 2050 en raison de la réduction de la disponibilité et de la qualité des aliments. D’autres risques sanitaires majeurs associés au changement climatique concernent la qualité de l’air et de l’eau. L’OMS a classé les impacts humains du changement climatique comme la plus grande menace pour la santé mondiale au 21e siècle.
- Le changement climatique affecte la sécurité alimentaire et a entraîné une réduction des rendements moyens mondiaux de maïs, de blé et de soja entre 1981 et 2010. Le réchauffement futur pourrait réduire davantage les rendements mondiaux des principales cultures. La production agricole sera probablement affectée négativement dans les pays à faible latitude, tandis que les effets aux latitudes nord peuvent être positifs ou négatifs. Jusqu’à 183 millions de personnes supplémentaires dans le monde, en particulier les personnes à faible revenu, risquent de souffrir de la faim en raison de ces effets. Les effets du réchauffement sur les océans se répercutent sur les stocks de poissons, avec un déclin mondial du potentiel maximal de capture. Seuls les stocks polaires présentent un potentiel accru. Les régions qui dépendent de l’eau des glaciers, les régions déjà sèches et les petites îles courent un risque accru de stress hydrique en raison du changement climatique.
Les dommages économiques dus au changement climatique ont été sous-estimés et pourraient être graves, la probabilité d’événements désastreux n’étant pas négligeable. Le changement climatique a probablement déjà accru les inégalités économiques mondiales et devrait continuer à le faire. La plupart des impacts graves sont attendus en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, où la pauvreté existante est déjà très forte. La Banque mondiale estime que le changement climatique pourrait plonger plus de 120 millions de personnes dans la pauvreté d’ici 2030. Il a été observé que les inégalités actuelles entre les hommes et les femmes, entre les riches et les pauvres et entre les différentes ethnies s’aggravaient en raison de la variabilité et des changements climatiques. Une consultation d’experts a conclu que le rôle du changement climatique dans les conflits armés était faible par rapport à des facteurs tels que les inégalités socio-économiques et les ressources des États, mais que le réchauffement futur entraînera des risques accrus. Les îles de faible altitude et les communautés côtières sont menacées par les dangers posés par l’élévation du niveau de la mer, tels que les inondations et les submersions permanentes. Cela pourrait conduire à l’apatridie pour les populations des nations insulaires, telles que les Maldives et Tuvalu. Dans certaines régions, l’élévation de la température et de l’humidité pourrait être trop importante pour que les humains puissent s’y adapter. Dans le pire des cas, les modèles prévoient que près d’un tiers de l’humanité pourrait vivre dans des climats extrêmement chauds et inhabitables, semblables au climat actuel que l’on trouve principalement dans le Sahara. Ces facteurs, auxquels s’ajoutent des conditions météorologiques extrêmes, peuvent entraîner des migrations environnementales, tant à l’intérieur des pays qu’entre eux. On s’attend à ce que les déplacements de population augmentent en raison de la fréquence accrue des conditions météorologiques extrêmes, de l’élévation du niveau de la mer et des conflits découlant d’une concurrence accrue pour les ressources naturelles. Le changement climatique peut également accroître les vulnérabilités, conduisant à des populations piégées dans certaines régions qui ne sont pas en mesure de se déplacer en raison d’un manque de ressources.
Les solutions au réchauffement climatique
- Sensibiliser l’humanité et encourager les initiatives favorable au climat ;
- Mettre fin à l’élevage intensif et l’agriculture intensive ;
- Choisir et valoriser l’alimentation végétale dans le monde ;
- Respecter et sauvegarder la biodiversité ;
- Arrêter les énergies fossiles et promouvoir les énergies vertes ;
- Investir dans l’efficacité énergétique pour réduire la demande d’énergie dans tous secteurs (transports, bâtiments…etc.) ;
- Restaurer et préserver les forêts ;
- Œuvrer pour une gestion durable des forêts et consommer les produits qui ont les labels Écoresponsables (les écolabels) ;
- Appliquer le principe des 3 R (réduire, réutiliser et recycler) dans la gestion des déchets ;
- Protéger les océans ;
- S’engager pour respect des accords internationaux en faveur du climat ;
- Signer les pétitions et soutenir les associations pour la justice climatique
Références bibliographiques
– Wikipédia (janvier 2022). Réchauffement climatique
– Wikipédia (janvier 2022). Changement climatique
–ONU Info (janvier 2022). Climat : 2021 a été l’une des sept années les plus chaudes jamais observées (OMM)
– Notre-Planete.info (octobre 2021). Manger trop de viande est une aberration pour l’environnement et la santé
– Viande.info. Gaspillage et pollution de l’eau
– Association Végétarienne de France. Gaz à effet de serre et élevage industriel
– Wikipédia (décembre 2021). Impact environnemental de l’élevage
– Europe1 (février 2017). L’impact du réchauffement climatique sur les animaux jusqu’ici « sous-estimé »